Nature Gourmande, Nature Curieuse

Été : 3 filles, une mission ; faire découvrir leur région!

Pascale Lemay
Rédigé le 13 juillet 2023

On est 3 filles avec la région de la Chaudière-Appalaches tatouée sur le cœur ! À travers nos journées thématiques, on vous invite à découvrir des attraits de Lotbinière, de la Beauce et de Thetford. Suivez-nous dans nos plus récentes visites et inspirez-vous pour vos escapades d’automne à venir !

J’attends toujours avec impatience les journées de promotion concertée dans Lotbinière, la région de la Beauce et Thetford ! Ce sont des moments de découvertes et d’expérimentations de nouvelles expériences touristiques. Quand on œuvre dans le domaine touristique, on a souvent une vision de l’ensemble des attraits. Bien qu’on passe nos journées à développer et référer ces expériences, rien de tel que de se mettre les deux pieds dans l’action pour transformer la flamme de l’emploi en véritable feu de joie, et de transmettre avec ardeur cette passion aux prochains visiteurs !

Beauce

Notre début de journée s’annonce délicieusement sucrée ! Notre premier rendez-vous, c’est la maison J. — A. Vachon , située dans le quartier de Sainte-Marie dans la Beauce ! Geneviève de la région Thetford et Karen de la Beauce m’accompagnent. On apprend malheureusement qu’un imprévu retiendra Karen qui, à peine arrivée, doit déjà nous quitter. Cependant, hors de question pour nous d’avorter notre plan de la journée ! Nous avions bien trop hâte de vivre les moments pour vous les raconter.

La maison J.-A. Vachon n’a rien d’un grand manoir. Cependant, ce qui la démarque c’est son architecture qui témoigne encore de ses origines. Modeste, pas très grande, mais fort chaleureuse, elle abritait à l’époque 14 membres de la famille Vachon ! Quel exploit ! Maude Poirier de Tourisme Sainte-Marie nous accueille avec un grand sourire. Elle sera notre guide à travers notre immersion dans l’histoire des petits gâteaux Vachon. On apprend un fait que j’ignorais totalement, il y a un peu de Lotbinière dans l’histoire de la grande marque Vachon.

L’aventure débute lorsque Joseph-Arcade Vachon (oui, oui c’est son vrai nom… imaginez quand on doit se rappeler le nom de 14 membres de la famille dans ce style, tout un défi) et sa conjointe Rose-Anna Giroux ont déménagé de leur ferme en 1923, qui était située à Saint-Patrice-de-Lotbinière (oui, dans #lotbiniere — #lotbilove), pour atterrir dans la boulangerie de Sainte-Marie ! Mais pourquoi une boulangerie ? La famille subvenait à leurs besoins auparavant grâce à l’agriculture à la ferme et aux plus vieux fils qui s’enrôlaient dans l’armée pour compléter les revenus. Or, cela était à peine suffisant, d’où l’idée de démarrer une boulangerie ! Au départ, on ne parlait que de production de petits pains et de petits gâteaux, vendus dans les rues du quartier par les plus jeunes filles de la maison. Puis, tout bascule en 1928, alors qu’un des fils rencontre un concurrent qui vend des gâteaux plus sophistiqués. L’idée est alors retenue de se lancer dans cette filière et d’acheter le concurrent. Comme quoi la concurrence, ça a aussi son petit côté positif ! Est née de cette action la production de 88 variétés différentes de petits gâteaux (une dizaine maintenues actives aujourd’hui) !

À travers chacune des pièces, nous apprenons les dédales de la production, qui ne s’avérait pas une mince affaire avec les équipements de l’époque jusqu’à aujourd’hui, sans parler de l’inondation de 2019, qui a exigé des travaux colossaux pour assurer l’avenir de l’entreprise. À noter que le mille feuilles fut le premier petit gâteau officiel. Fait inusité, les Jos Louis (tiré du nom des frères Joseph et Louis) étaient fabriqués avec les couvercles des boîtes de poudre à pâte en métal du moment ! Mon coup de cœur de la visite ? Le miracle beauceron installé par Destination Beauce ; un jeu d’association qui nous permet de combiner les variétés de petits gâteaux avec la bonne odeur. Psst… ce fût une réussite du premier coup. Je vous lance donc le défi ! Enfin, si vous avez le goût de prolonger l’activité, le baladeur Mariverain ; un charriot traîné par un tracteur vous permettra de compléter l’expérience par une visite de la ville de Sainte-Marie !

Pour information
Centre d’interprétation de la maison J.-A. Vachon
383, avenue Rose-Anna-Giroux, Sainte-Marie G6E 4C4
418 387-4052 ou 1 866-387-4052
info-tourisme@sainte-marie.c

Thetford

Notre repas du midi sonnera le moment de la visite dans la région de Thetford. Geneviève me propose de casser la croûte à l’Intermède du lac à Disraeli. Je dois avouer que j’ai un réel coup de cœur pour cette petite municipalité dynamique. D’abord, assurément que la vue en vaut le déplacement puisqu’on longe la rive du Lac Aylmer. Faisant plus de 21 kilomètres de long, c’est le terrain de jeu pour bien des sports nautiques, motorisés ou non !

L’intermède du lac est positionné juste à côté de la marina de Disraeli ! Une autre raison de l’apprécier davantage. Leur offre se décline en trois volets : le restaurant (la raison de notre visite), l’auberge et la boutique gourmande. D’abord, le restaurant qui peut accueillir environ une cinquantaine de convivre a su mettre en valeur ses plus beaux atouts par son offre variée et la mise en valeur de sa vue sublime sur le lac par une grande terrasse couverte, des fenêtres immenses et des garde-corps vitrés, qui ne nous privent aucunement du spectacle naturellement disponible devant nos yeux. De plus, de jolies petites lumières scintillent sous nos yeux, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, rendant l’ambiance encore plus sympathique. Mon choix culinaire s’arrête sur un burger de saumon, généreux et servi avec de bonnes frites croustillantes. Geneviève place son choix dans la même thématique avec une pizza au saumon ! Nous cognons nos verres de vin à ce magnifique moment que nous partageons ensemble, mais aussi avec vous tous !!! Une fois le repas terminé, nous dégourdissons nos jambes sur l’immense terrain de l’attrait qui borde le lac. De beaux arbres matures et un accès direct au quai nous permettent de profiter au maximum de ces quelques minutes en plein air. Je mourais d’envie d’y déposer mon paddle, mais le travail nous appelle et on doit poursuivre notre route. Un peu avant le départ, nous avons l’opportunité de réaliser une visite de l’auberge, qui compte un total de 7 chambres, dont quelques-unes avec vue sur le lac, dont la « suite ». Les chambres sont bien équipées et franchement parfaites pour tous ceux qui recherchent un moment de repos exceptionnel. À noter que l’auberge met à la disposition des utilisateurs des kayaks, un spa et du mobilier de détente. C’est donc une destination tout compris qui vous permet d’avoir accès à une multitude de services et d’activités à moins de 30 secondes à pied (ce qui est plutôt raisonnable) ! Bref, je retiens de ma visite à l’Intermède que ce ne sera assurément pas la dernière et que c’est aussi beau que bon ! Pour ceux qui en veulent encore plus, une jolie boutique gourmande est accessible, toujours sous la même bannière et dans la même municipalité !

Pour information
L’Intermède du lac
285, rue Guertin, Disraeli G0N 1E0
418 449-1766

Lotbinière

Après avoir mangé, quoi de mieux que… de manger encore (vous avez compris, on aime ça manger !). Puis, Lotbinière, étant un territoire à plus de 90 % à vocation agricole, on a plusieurs arrêts gourmands à vous proposer. D’ailleurs, le dernier attrait de notre journée est le Canard Goulu , qui fait aussi parti des Arrêts Gourmands de la Chaudière-Appalaches ! Direction Saint-Apollinaire pour leur petite boutique, lieu où l’histoire Goulu a commencée !

Sébastien Lesage, propriétaire, s’est lancé dans la production de canard de Barbarie il y a de cela quelques années. À noter qu’à l’époque, il était parmi les premiers producteurs de ce type au Québec. Pourquoi ce canard en particulier ? Parce qu’il produit du foie gras d’une extrêmement bonne qualité. Puis, son petit nom lui vient du fait que le mâle est deux fois plus gros que la femelle, ce qui fait que le moment d’accouplement semble un peu « barbare ». On peut apprendre tout cela grâce aux différents panneaux d’information disponibles dans la boutique. C’est très apprécié et cela ajoute une belle note à notre expérience.

À noter que le Canard Goulu a souligné ses 25 ans d’existence l’an dernier ! Pour ce faire, ils ont sorti une rillette de canard produite non pas avec du vin blanc, mais avec du cidre d’un des producteurs locaux. Ce produit a définitivement atterri dans notre panier pour le moment de dégustation ! Bien certainement, on y a ajouté un foie gras au porto, parce que goûter un produit c’est bien, mais en goûter deux c’est drôlement mieux ! Le choix n’était pas facile à travers plus d’une cinquantaine de produits, dont le magret de canard, le confit de canard, les cubes de canard pour tartare (un gros must selon moi) du foie gras au torchon, et plus encore.

Le Canard Goulu est l’une des rares fermes au Québec à posséder son propre abattoir (et je vous assure que ce n’est pas chose facile), ce qui fait que les animaux ne subissent pas le stress du transport et qu’un contrôle s’effectue à chacune des étapes, de l’élevage jusqu’à la mise en marché. Ils possèdent maintenant deux autres boutiques, une sur la rue Maguire et une au Grand Marché de Québec, bien que Saint-Apollinaire demeure celle qui est à l’origine de cette histoire.

Après avoir fait le tour de la boutique, Geneviève et moi nous dirigeons avec nos achats vers la terrasse extérieure (couverte, donc c’est parfait en tout temps). Avant d’amorcer la dégustation, nous prenons quelques minutes pour visiter la petite ferme extérieure. Pour le moment, on y retrouve un âne, un canard de Barbarie (ses frères et sœurs étant tombés sous la dent du renard du coin qui avait une chic manière d’identifier lui aussi les canards de qualité) et plusieurs poules très très sociables ! D’autres panneaux d’information nous donnent de plus amples détails sur les animaux de la ferme. Cette petite marche nous a ouvert l’appétit, on ne rêve que d’une chose, déguster les produits fins de canard. C’est donc ce que nous avons fait, sur un délicieux croûton rempli de canard, SAVOURER, SAVOURER, SAVOURER ! Enfin, le Canard Goulu est un arrêt incontournable et mérite le déplacement. Cependant, sachez que si vous ne pouvez vous y rendre, il vous faudra surveiller leur site web qui opérera une boutique transactionnelle sous peu !

Pour information
Le Canard Goulu
254, rang Bois-Joly, Saint-Apollinaire G0S 2E0
418 881-2729


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La version de Geneviève