Nature Active

Une envolée épique en tandem avec Air Pro Paramoteur!

Pascale Lemay
Rédigé le 11 juillet 2022

À mi-chemin entre l’adrénaline intense du parachutisme et l’aisance d’un tour en hélicoptère se trouve une expérience épique que j’ai récemment eu la chance de vivre dans ma région adorée: une envolée en paramoteur dans la municipalité de Saint-Apollinaire! Je vais tenter de trouver les mots justes pour vous décrire cette sensation bien particulière, mais sachez que l’expérience en elle-même vaut milles mots!


Attention, aujourd’hui, je vous raconte mon expérience de vol de familiarisation d’une durée d’environ 15 minutes, mais sachez qu’il est possible de pousser plus loin l’envolée en choisissant une expérience de 30 minutes ou même en poursuivant vers un cours complet pour apprendre à piloter l’appareil!

Pour bien débuter, je dois vous parler d’Air Pro Paramoteur  situé à Saint-Apollinaire ! Mais, c’est qui eux? Une entreprise animée par des gens de cœur : par une famille dont la pratique de ce sport fait partie intégrale de leur ADN et coule à flot à même leurs veines. L’idée d’exploiter un service mettant en premier plan des paramoteurs démarre en 1996, mais s’officialise en octobre 2000 avec l’ouverture de leur école de pilotage. Une des premières à voir le jour à la grandeur du Canada. Ce n’est pas rien ça!

Au départ, ils offraient une formule plutôt « nomade » avec un « parabus » qui se déplaçait d’un lieu à l’autre, à travers le Canada et les États-Unis, avec leurs équipements et leurs formateurs. Puis, Transport Canada a voulu qu’ils s’établissent de manière plus permanente dans un seul et unique lieu. Mais quelle chance nous avons que ce soit chez nous qu’ils aient mis leur pied à terre! Depuis, ils ne cessent de se développer et, à la division du paramoteur, s’est ajouté celle de l’autogire, un petit aéronef ou gyrocoptère à voilure tournante (même disponible en format hydro autogire permettant des atterrissages sur l’eau, avis aux amateurs de pêche). Pour parvenir à vous offrir les services actuels, sachez qu’il y a beaucoup d’huile de bras et d’heures investies pour se conformer à l’ensemble des démarches bureaucratiques en lien avec le respect des mille et une réglementations qui entourent l’aviation! Comme ils le mentionnent si bien, la sécurité et la conformité de leurs installations et équipements, c’est leur priorité.

Maintenant que vous savez qui ils sont, retournons à notre envolée! J’arrive sur place un bon 15 minutes d’avance, ce qui me permet de débuter ma prise de photos. À l’arrivée, je tombe nez-à-nez avec leurs hangars et quelques petits avions biplaces. Déjà, je m’imprègne des lieux! La météo inclémente a laissé place à un beau soleil radiant, juste ce qu’il nous faut pour profiter au maximum de chaque seconde à passer là-haut! Par contre, sachez que c’est une activité qui se pratique tôt le matin ou en fin de journée. L’après-midi, très venteux et chaud, n’est donc pas le moment de prédilection. Cependant, pour admirer des levées et couchers de soleil, c’est carrément parfait!

Je rencontre Monsieur Éric Sigier, fondateur de l’entreprise avec sa femme et ses enfants! Un homme empreint de bonhomie, toujours le sourire aux lèvres à chaque fois que je le rencontre. Il est de ces hommes dont on écouterait les histoires pendant des heures et des heures. Son vécu, ses rencontres, son expérience et ses connaissances ajoutent une étincelle à l’activité. Il a un amour inconditionnel pour son entreprise, mais encore plus pour les gens qui la visitent! Il sort notre parachute de son sac de rangement et s’adonne à des vérifications de pré départ. Comme le sol est un peu mouillé, le parachute est déposé au sol sur une toile afin de ne pas alourdir son poids par l’absorption de l’eau. En même temps qu’il réalise les premières étapes, je reçois les enseignements primaires et les consignes de sécurité.

J’écoute attentivement, mais, bien que je sois extrêmement concentrée, mon œil bifurque vers deux étudiants qui réalisent des vols d’essais dans le cadre de leur cours de pilotage. C’est impressionnant de pouvoir admirer ce à quoi je vais ressembler dans quelques instants, en amont! Mon parachute est prêt! J’enfile mon harnais de sécurité, je mets mon casque et j’ajuste mon micro! C’est son fils, David Sigier, qui est mon pilote du jour! En plus de s’occuper activement à donner des cours, il sera aux commandes de notre paramoteur pour ce vol en tandem! On teste nos équipements et je prends ma position de départ.

Pour décoller, je dois pédaler à toute allure et tenter de contrer la force du parachute, une fois que le vent le fera gonfler. Plus facile à dire qu’à faire et une chance que papa Sigier est là pour nous donner un coup de main, car ce n’est pas par ma force physique que je vais briller aujourd’hui hihi! Mes pieds décollent du sol et c’est un départ…!!! J’ai eu une petite pensée pour E.T. lorsque j’ai quitté le plancher des vaches! Clin d’œil à ceux qui ont vu ce film! Je suis certaine qu’E.T. et moi avons partagé la même sensation quand son vélo s’est envolé dans les airs haha!

J’avais préparé 3 millions de questions à poser à David, mon instructeur, pendant l’envolée. Mais, une chance que j’en avais déjà posé 2 millions à papa Sigier en bas, car une fois dans les airs, j’étais aussi muette qu’une carpe. L’immersion était totale. Je faisais carrément partie du paysage. La vue…WOW…la vue…mais quelle VUE!!! On dirait que le temps s’arrête, il ne file plus, l’image semble figée. David me détaille le paysage sous mes yeux : les villages de Saint-Apollinaire, Saint-Antoine-de-Tilly, Laurier-Station et Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-d ’Issoudun dont on voit parfaitement les dessins, l’immensité du fleuve, la topographie parfaite de la chaîne de montagne des Appalaches qui prend naissance au sud. David m’explique les rudiments de la machine et son mécanisme de fonctionnement. On vole à environ 500 pieds. Les plus habitués trouveront leur rythme entre 2 000 et 5000 pieds de hauteur, alors que les plus téméraires pourront atteindre un 10 000 pieds! Avec une autonomie de 2-3 heures, je crois que cette activité prône parmi les champions du tourisme contemplatif ou du « slow tourisme »!

Mon envolée ne s’arrête pas là! J’entend David qui me propose, dans notre micro-casque, que je prenne les commandes! Incroyable, je suis dans les nuages, mais aussi « sur un nuage »! Tout un privilège de pouvoir faire voler cet appareil! Ça semblait si complexe, mais cela s’avère pourtant si simple. Je ne dis pas que tout se fait en deux temps, trois mouvements, puisqu’il faut entre 1 et 2 mois pour obtenir ses ailes lorsqu’on passe sa licence de pilote. Mais, assurément, pour diriger le paramoteur, c’est moins compliqué que ce que j’aurais cru de prime abord! Autre sensation particulière, on sent chaque poche d’air chaud qui se cache sous les nuages. C’est intriguant et totalement inconnu comme émotion, sensation, panorama!

Déjà temps de retourner au sol! Je comprends maintenant pourquoi 30 à 35 étudiants viennent rencontrer Éric, David et leur équipe pour vivre des moments comme ceux-ci plus souvent! Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir pu participer à cette envolée! Pour ceux et celles qui aiment se faire « sortir de leur zone de confort », c’est décidément ma recommandation d’activité! De plus, vous vous rappelez qu’il est également possible de réaliser des vols de familiarisation avec leur autogire?