Leclercville - Expositions et joyaux patrimoniaux

Le samedi 24 juin dernier, j’ai commencé la célébration des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste, non pas selon les activités traditionnelles, mais plutôt en me rendant à la célébration d’ouverture des activités du presbytère de Leclercville. Le comité de bénévoles s’est activé à vous offrir une belle programmation couvrant l’ensemble de la saison estivale. Je vous raconte!!!

D’abord, il faut savoir que le presbytère de Leclercville se situe tout en haut de la route Marie-Victorin, au bout complètement de la rue de l’Église. Si vous êtes des habitués du Parc de l’ile de Leclercville plutôt situé au niveau du fleuve et de l’embouchure de la rivière du Chêne, sachez que la vue derrière le presbytère est un secret bien gardé des locaux et que tout bon visiteur se doit de la contempler lors de son passage. Avant même d’entrer dans le presbytère, je me dirige derrière le bâtiment et m’arrête quelques instants pour photographier l’endroit. La vue en hauteur et ouverte nous permet de contempler le fleuve sous un autre angle. Pas étonnant que le bâtiment abrite une terrasse juste derrière.

Enfin, mon moment contemplatif tirant à sa fin, j’entre dans le presbytère pour profiter du lancement des activités et réaliser la visite de l’exposition des Filles du Roy. Dès qu’on entre, on constate que le bâtiment conserve tout son cachet historique. Cette ancienne maison curiale a été construite vers 1870. La Municipalité de Leclercville a attribué un statut légal de protection à l'ancien presbytère de Sainte-Emmélie. En effet, elle l'a cité comme immeuble patrimonial!

D’abord, les lieux peuvent sembler restreints, mais on se rend vite compte qu’ils abritent une exposition importante en lien avec l’histoire de la municipalité. Deux pièces du rez-de-chaussée sont consacrées à l’exposition des Filles du Roy. Plusieurs panneaux d’informations nous renseignent sur leurs venues et les rôles qu’elles occupaient à l’époque en plus du lien avec le développement de la localité. Je me place donc en mode « lecture » pour en dégager les faits historiques importants et pour replacer ces pièces de casse-tête dans la ligne du temps.

Une mélodieuse musique attire mon attention. Elle provient de la pièce d’à côté. Pour l’occasion du lancement des activités, nous avons l’opportunité d’avoir un musicien avec nous; Dominique Guilbault. Il excelle au violon et nous joue les plus beaux airs qui font en sorte que cette visite devient en quelque sorte immersive! Une autre pièce plus loin, j’atterris dans un espace réservé aux activités créatives et de détentes de leur programmation : fusain, pastel et yoga! Une porte est entre ouverte et adonne sur la magnifique terrasse dont je vous parlais au tout début de ce récit! Impossible de résister, l’appel du panorama transperce mon cœur! Je dois sortir sur cette belle terrasse m’imprégner une seconde fois de cette vue qu’il n’y a malheureusement pas dans ma cour arrière.

Enfin, de retour à l’intérieur, je monte à l’étage pour la portion de l’exposition qui met en lumière les familles marquantes de Leclercville. Cette portion est permanente et donc n’est pas renouvelée comme celle des Filles du Roy. Pour s’y rendre, on emprunte un escalier étroit qui émet des craquements pour nous rappeler qu’il n’est pas jeune jeune. Correcte, on est là pour admirer des éléments historiques et l’escalier en est un hihi. Une fois arrivé à l’étage, j’ai un petit sourire en coin qui se dessine. L’endroit me rappelle, un instant, la maison de ma grand-mère avec des petits corridors et des petites chambres au plafond pentu. À l’époque, c’était l’endroit idéal pour nos jeux de cachettes. Maintenant, c’est plutôt l’histoire qui vient y jouer à cachecache.

Les photos d’époque ne cessent de nous surprendre, mais un élément rigolo et inusité attire notre regard. Il s’agit de magazines qui datent des années 1950. Les pages couvertures sont loufoques pour nous à cette époque, alors qu’elles devaient être très professionnelles pour ces années passées. Un peu plus loin, du mobilier de bureau datant de l’époque des seigneurs et…une lettre écrite de la main d’un certain Félix Leclerc. J’imagine que cela vous dit quelque chose? Auteur, compositeur, interprète, poète et…écrivain, il a un lien avec Leclercville! Un lien doux et merveilleux, mais je préfère vous laisser le découvrir par vous-même et vous enivrer par ses mots. Une phrase de sa lettre restera gravée dans ma mémoire après mon passage au cœur de cette exposition.  Je vous laisse deviner laquelle. Petit indice, elle commence ainsi : Si j’avais mille cœurs…

Pour conclure, il nous aura fallu 2 bonnes heures pour passer au travers de l’exposition des Filles du Roy et de celles des familles souches de Leclercville. Notre visite aura été ponctuée de sourires, d’étonnements, de surprises et d’attendrissement. De l’extérieur, le presbytère de Leclercville ne laisse rien transparaitre des émotions qu’il s’apprête à nous faire vivre. Mais, je vous assure, on en ressort avec un petit quelque chose en plus. La beauté dans tout cela? C’est qu’il est possible d’y retourner tout l’été, en dehors de son volet d’expositions, pour réaliser des activités grâce à la programmation réalisée par le comité des bénévoles inspiré et motivé! Puis, tant qu’à faire un tour dans cette municipalité, arrêtez manger une pizza cuite sur pierres au resto-pub le Sainte-Emmélie et profitez des panneaux d’interprétation du Parc de l’Île de Leclercville. De là débute un circuit sur le patrimoine maritime nommé Suivez l’étoile qui est également disponible gratuitement sur l’application BaladoDécouverte!